Comment étudier son idée de création d’entreprise en 7 étapes?

Il s’agit d’étudier le contexte, la portée de son idée. Vous l’aurez compris que ce qui était viable au XIXème siècle l’a pas été forcement au XXème et on pourrait citer des siècles et des siècles avec des habitudes de consommation différentes. Etudier le contexte de votre idée ; dans quelle mesure votre idée répond à un besoin est indispensable. Si donc cette étape est mal conçue, le reste vous consommera de l’énergie pour au bout du compte ne pas trouver à qui votre concept intéresse vraiment.

Une fois la faisabilité de votre idée étudiée, vous devez passer à l’analyse des besoins à travers l’étude de marché. Vous serez amener à analyser l’environnement sur lequel vous allez évoluer avec l’analyse PESTEL (Politique, Economique, Social, Technologique, Écologique et légal) qui sont des composantes non négligeables et qui conditionnent la survie de l’entreprise. Ces éléments fait subir à l’entreprise des risques énormes puisqu’elle ne dispose  pas sur eux d’un pouvoir d’influence dans son secteur d’activité. Cette même étape nous conduit à l’analyse de la concurrence. Il s’agit d’étudier la concurrence directe et indirecte pour avoir une idée de ce qu’elle offre afin de se positionner et modeler son offre pour répondre aux besoins de la cible. Après la concurrence vient l’analyse de la demande dans laquelle, il faut étudier le potentiel du marché, c’est aussi évaluer la taille du marché qui nous permettra de réaliser les estimations des différents paramètres (chiffre d’affaires, estimations financières) qui collent plus ou moins à la réalité.

Les besoins étant étudié, il vous reste de formuler une réponse aux besoins à travers l’élaboration d’une stratégie marketing et du marketing mix.  La stratégie marketing fait premièrement appel à la segmentation ; elle consiste à découper le marché global en un sous ensemble relativement homogène en terme de comportements, de besoins et de motivations. L’ensemble des segments élaboré peut faire appel à trois (3) stratégies à savoir :

•  Une stratégie indifférenciée (commercialiser un seul produit qui est censé répondre à l’ensemble des besoins des consommateurs)
•  Une stratégie concentrée (s’attaquer à un seul segment en mettant au point un produit spécifiquement destiné à celui-ci)
• Une stratégie différenciée (mettre au point un produit bien adapté à chacun des segments déterminés). Les critères de segmentation peuvent être les critères démographiques, géographiques, sociaux et économiques, le style de vie…etc.

Après la segmentation survient le ciblage. Il s’agit de choisir un ou plusieurs segments pour lesquels un mix spécifique sera développé (caractéristiques du produit/service, prix communication distribution). Un bon ciblage doit être mesurable, suffisamment large, accessible et réactive. Une fois le ciblage terminé, on passe au positionnement qui consiste à connaitre la perception d’un produit, d’une marque dans l’esprit du consommateur par rapport à la concurrence. Il permet de placer le produit sur la carte mentale des consommateurs ciblés par rapport aux produits concurrents sur la base de ses attributs et de ses avantages distinctifs. Le positionnement doit être simple, pertinent, crédible et original pour être facilement mémorisable. La stratégie étant élaborée, arrive l’étape du mix marketing ou des 4P dans laquelle, on passe à la définition et la conception des éléments suivants :

• Le produit/service pour la satisfaction des segments visés;
• Le prix qui doit prendre en compte plusieurs paramètres à savoir, le coût de revient, le prix psychologique, et celui pratiqué par la concurrence;
• La distribution qui fait référence aux canaux par lesquels le produit doit passer pour atteindre la cible au moment opportun;
• La promotion ou politique de communication pour faire connaitre et influencer le comportement à l’achat soit par la publicité ou par d’autres techniques de communication communément adoptées.

Après avoir élaboré l’étude de marché et les besoins connus, il s’agit de traduire ces différents aspects théoriques en chiffres. L’estimation du chiffre d’affaires doit faire appel à trois (3) scénarios :

•  Le scénario pessimiste auquel on doit évaluer la conjoncture économique d’une façon défavorable au cas où un revirement du marché se produit et devient contraire à nos ambitions
• Le scénario réaliste qui permet une stabilité de ce qui a été prévu si toutes les conditions du marché sont stables et qu’il n’y’a pas de grands changements majeurs
•   Le scénario optimiste dans lequel on prévoit un peu plus à la hausse le potentiel de croissance du marché dans les années à venir.

L’ensemble de ces scénarios étudiés nous permet de calculer le chiffre d’affaires moyen (CAM)

CAM = [pessimiste + (Réaliste x 4) + optimiste]/6. La partie réaliste étant beaucoup plus proche du marché actuel, elle est pondérée par 4 accompagnée des parties extrêmes (pessimiste, optimiste) ce qui permet de corriger les biais du marché.

Cette étape fait intervenir l’étude de vos besoins en matériels de production, vos besoins en ressources humaines…etc.  Elle doit être étudiée avec soin car votre offre doit être en corrélation avec vos capacités en interne. Il est illogique de définir une offre qu’on n’est pas capable d’offrir. Vos ressources humaines doivent être de qualité et pas de postes fictifs pour plaire à certains des membres si vous êtes une équipe. Elles doivent répondre à un réel besoin en interne pour exister. Et à ce niveau, l’élaboration de fiches de poste est nécessaire pour définir qui fait quoi, où et comment il doit le faire afin éviter la confusion qui reste source de conflit interne.

Il s’agit ici de définir la forme de société que vous êtes à mieux de constituer. S’agit-elle d’une société à responsabilité limitée (SARL), d’une société de personne (SNC, SCS…) ou d’une société de capitaux. A travers cette logique, vous devez élaborer les avantages et inconvénients de chaque type de société et se mettre d’accord sur l’une d’entre elles que vous allez mentionner dans les statuts.

Si vous avez pris le soin de réaliser les étapes ci-dessus, cette dernière ne devrait pas poser de problèmes majeurs. Il est juste une traduction chiffrée de tout ce qui a été étudié jusqu’ici dans des différents états prévisionnels :

•    Le compte de produits et de charges ou comptes de résultat : comme son nom l’indique il regroupe l’ensemble des produits à savoir les ventes estimées dans le chiffre d’affaires et les charges relatives aux matières premières, les consommations en eau électricité, charges de personnel, les amortissements de matériels…etc. afin de dégager le résultat de l’activité.
•     Le bilan qui représente la situation patrimoniale et qui regroupe les différents besoins estimés dans la partie technique en terme de matériels de production, matériels de transport, le capital initial et les différentes ressources dont on fera appel pour financer le cycle des investissement ( emprunt) ….etc.
• Le compte de trésorerie prévisionnelle à réaliser dans un horizon de trois (3) à 5 ans qui nous donne une idée de la situation à long terme et nous permet d’évaluer notre capacité à survivre. Le problème de trésorerie est impardonnable à toute entreprise quelle que soit sa taille car avant tout, il faut gérer la situation au quotidien et financer le besoin en exploitation.

Il faut noter en fin de compte que, tous les projets ne sont pas les mêmes et certains peuvent ne pas faire appel forcément à ces différentes étapes notamment des projets de réalisation de site internet, de lancement de certains startups de nos jours et bien autres.

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